Ce n’est pas d’hier qu’une frange du mouvement nationaliste québécois se lamente de l’état de la culture québécoise et s’inquiète de son sort. Les penseurs phares du néo-nationalisme des années 1960 comme les historiens de l’« École de Montréal » ou des auteurs comme Pierre Vadeboncoeur et Fernand Dumont ont alimenté ce diagnostic pessimiste quant au devenir de l’identité québécoise. Dans un essai publié en 2000, j’ai consacré un chapitre au « nationalisme mélancolique » québécois. L’éventuelle disparition ou folklorisation du français–la « lousianistation » du Québec–est le plus souvent le point focal du discours sombre, et parfois catastrophiste, sur l’avenir de la culture québécoise francophone.
Comme je suis de bonne humeur après une agréable semaine de vacances au Québec, je n’ai pas lu les textes d’opinion sur les Dead Obies, le « franglais » et les menaces de « créolisation » et d’« anglicisation ». Tout ce que je sais vient de ce texte de Marc Cassivi partagé hier par plusieurs de mes contacts sur Facebook.… Continue reading